j'avais déjà abordé ça dans un autre post, mais reprenons :
HDRI signifie "high dynamic range image" ou image à grande plage dynamique".
en gros, c'est une image dont l'amplitude de luminosité est - théoriquement - des milliers ou millions de fois supérieure à nos classiques images en 24 bits. Ce qui implique que nos écrans sont incapables de les afficher : les logiciels de HDRi n'en affichent qu'une version simplifiée.
pour les concevoir, on prend une série de clichés - conventionnellement 3 mais ça peut être plus - à expositions différentes : les fonctions de
bracketing d'exposition proposées par les APN sont très pratiques pour ça.
l'intérêt : en baissant l'exposition, on obtient les détails de hautes lumières, en la montant on a ceux des basses lumières.
ensuite, un logiciel dédié va "mixer ou superposer" ces images afin d'utiliser à la fois les hautes et basses lumières en les combinant en une image unique : notre HDRi, qui est donc le résultat de la fusion de ces images, et qui utilise la luminosité optimale de chaque.
de là, 2 usages principaux :
- le rendu IBL (ou illumination globale) pour la 3D : les images sont plutôt "superposées".
plaquée autour d'une scène, cette image va permettre de simuler un éclairage réaliste puisqu'elle est capable de restituer simultanément les éclairages relatifs du soleil et une simple bougie, alors qu'une image classique ne permet pas une telle variation d'intensité lumineuse compte-tenu des limitations dues au codage 24 bits.
- le tone-mapping (c'est ce que j'ai utilisé ici) : les images sont mixées.
un logiciel dédié va "fusionner" les différentes images en extrayant de chacune la plage dynamique la plus utile : du cliché sous-exposé il va extraire les données des hautes lumières, et de la sur-exposée les détails des ombres : on obtient ainsi une image parfaitement exposée sur tous les détails de l'image : pas de zone trop claire ni de zones trop sombres.
toutefois ce rendu, sur lequel on peut ajuster différents réglages, produit des images "artificielles", aux contrastes impossibles. C'est ce qui fait à la fois leur charme pour certains, et leur gros défaut pour les autres.
On aime ou pas, quoi.
